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Les héroïnes du BLDF GANG 👯‍♀️

Portrait 1: Marine Edith Crosta

Voici l'acte 1 de cette galerie de portraits que j'aimerais dresser au fur et à mesure des collections.

Vous présenter des femmes inspirantes, plurielles, qui ont leur style et se retrouvent dans la philosophie de marque BLDF... voilà mon idée.

Je vous laisse découvrir notre échange. J'ai été très touchée lorsque Marine évoque, dans le moindre détail, le style de sa maman dans son enfance.

J'ai étais émue de lire qu'elle a choisi le t-shirt Jacot car elle même portait petite un chapeau blanc de marin et ça a fait écho en elle...

Bonne lecture 🤓

 

- Peux-tu te présenter, nous parler un peu de toi, de ton travail, de ta vie, où tu habites, ce que tu fais de tes journées, sur quoi tu travailles actuellement...?

 

Je m'appelle Marine Edith Crosta, je suis peintre et j'ai fondé Crosta Smith Gallery en 2020 avec mon partenaire Danny. La galerie propose des meubles et objets de décoration français datant des années 1920 à 1950, ainsi qu'une selection d'art contemporain, et elle est située à Londres. 


- Peux-tu nous parler de ton métier?

 

J'ai fait de la peinture mon métier à plein temps depuis environ 8 ans, bien qu'ayant toujours peint et dessiné. J'ai étudié les Beaux Arts lorsque je vivais à Bordeaux. 

Danny et moi sommes également passionnés de design. Nous avons rapidement réalisé que nos goûts convergeaient et, notre collection d'objets d'art et de mobilier grandissant, nous avons décidé de faire partager cette passion. Mes semaines sont donc divisées en deux, plus ou moins équitablement, entre peintre et marchande. 

 

- Est-ce que ton métier est ta passion? Tu as des passions, qu’est-ce qui te fait vibrer?

 

Oui vraiment. Ce qui me fait vibrer c'est de mettre la clef dans la serrure à la galerie tous les matins, et de me dire : "we did that!"

 


- Qu’est-ce que tu mets de toi? Qu’est-ce que tu veux transmettre de toi à travers ton travail?

 

Tout ce qui est proposé à la galerie est choisi de manière instinctive, donc j'imagine qu'il y a beaucoup de nous dans notre sélection. Je suis incroyablement flattée lorsque amis ou clients disent reconnaitre notre style.

Pour la peinture c'est autre chose, je ne montre que peu de travaux terminés. En ce moment j'expérimente des choses que je garde pour moi, j'essaie de sortir de l'automatisme "j'ai fini, je poste" et de laisser la place à la recherche et à l'introspection. Je passe pas mal de temps sur des commissions aussi, ce qui offre une distanciation pas désagréable avec la peinture comme sujet, pour se concentrer d'avantage sur le processus. 

Finalement ce que je veux transmettre de moi à travers mon métier, est qu'il est possible d'embrasser différentes pratiques créatives, à des moments différents de la vie, et que ce sera toujours cohérent, car émanant de la même personne. Elles comportent toutes des challenges mais il s'agit finalement de sensibilité, d'oeil. 

Il y a une citation de Cocteau que j'aime bien qui parle justement de ça, et qui dit en substance qu'il est parfaitement acceptable de sauter de branche en branche, tant qu'il s'agit du même arbre. 

 

 

- Comment tu lies la mode à ton métier ?

 

En peinture, j'aime regarder comment le vêtement est peint dans l'histoire. Parfois évoqué avec une grande justesse, je me souviens avoir essayé de copier La femme a la cravate noire de Modigliani quand j'étais ado, et avoir tenté mille fois et vainement de reproduire la cravate, en un coup de pinceau. 

Ou alors sur ce compte instagram que j'adore @artgarments, qui publie des détails de vêtements dans la peinture classique. 

Au musée aussi c'est ce que j'observe le plus. Dans ma pratique personnelle et mes portraits, je suggère les vêtements, ou alors je mets vraiment l'accent dessus. Récemment un manteau de fourrure et un imprimé gingham ont été des exercices interessants. 

Dans mon métier de marchande, le choix des tissus de tapisserie est une réponse évidente, mais pas que. En effet, comme un vêtement bien dessiné, la construction et les proportions d'un meuble ou d'un objet de décoration sont tout aussi importants. 

La facture aussi, la trace de la main, du savoir-faire sont des choses qu'on retrouve dans les deux domaines évidemment. 

On ne peut pas ignorer les ponts entre le monde du design et celui de la mode, que l'on peut aussi constater en boutiques. Par exemple, la boutique The Row à Londres est meublée avec des pieces années 50 et Art Deco sélectionnées chez Jacques Lacoste et Patrick Seguin.

Menswear wing featuring sweater wall and vintage furniture

 

- Depuis combien de temps vis-tu à Londres ? Qu’est ce que tu aimes le plus à Londres?

 

Je vis à Londres depuis 10 ans et il a fallu du temps pour s'y sentir à la maison. Ce qui me plait le plus est la diversité culturelle. 

Et le fait qu'il est impossible de "finir" Londres. Il y a toujours un nouveau restaurant super à tester, ou une exposition excitante à voir... 


- Quel est ton rapport à la mode?
Est-ce que c’est quelque chose qui t’intéresse depuis toujours?

 

Oui et non. J'aime m'habiller et j'aime les choses bien faites, le savoir-faire. Le monde de la haute couture, regarder travailler les "petites' mains et les artisans me fascine d'avantage que ce qui se passe dans le dernier Vogue et dans les boutiques. 


- Tu as des souvenirs d’enfance à ce sujet? Comment ta maman t’habillais? Comment ta 
maman s’habillait?

 

Maman avait ( et a toujours ) une allure folle. Dans les années 80, elle s'habillait tout en blanc ou en rose pale. 
Elle portait des sacs a mains en osier qu'elle peignait en blanc, des cardigans blancs en maille lourde et fine avec des toute petits boutons en nacre, des sandales tressée en cuir blanches, des énormes joncs en laiton jusqu'au coude, avec un carré frange roux et lisse. 
Moi j'étais en vestes en jean, pantalons larges en vichy, et bandanas. Elle me tricotait plein de pulls et débardeurs amples en maille ouverte, et j'avais toujours sur la tête une calotte de marin en coton blanc, et un minimum de 4 collier en perles en plastiques énormes. 

 

- Comment décrirais-tu ton style aujourd’hui? Il a évolué?

 

Mon style vestimentaire a évolué car je n'associe plus du tout féminité avec sexy, comme j'ai pu le faire dans mes early twenties. Je sais maintenant ce qui me va et je me sens à l'aise dans des vêtements intemporels et dans de belles matières confortables. J'ai d'ailleurs beaucoup moins de vêtements et je suis toujours plus ou moins habillée pareil. En revanche, les chaussures c'est une autre histoire. J'en ai beaucoup, jamais assez, et très souvent sur des talons. J'adore les bijoux mais je finis toujours par les retirer avant de passer la porte, je n'aime pas me sentir trop apprêtée, ou costumée. 


- Comment achètes-tu? Seconde main? Créateurs? Quelles sont tes marques préférées?

 

J'ai quelques créateurs préférés, je garde toujours des alertes sur Vestiaire ou the Real Real! Pour tous les jours j'aime bien porter Nanushka ou Acne, et quand je sors je mélange vintage YSL, Issey Miyake et Maryam Nassir Zadeh. Pour les bijoux, je porte tous les jours une bague Sophie Buhai, avec une grosse bague en verre achetée a Murano, que j'ai en plusieurs couleurs, et c'est tout.

La seule exception fast-fashion que je m'autorise sont les t-shirt blanc Uniqlo. 

Je n'achète (presque) pas grand chose. Et quand je craque sur une belle pièce, en général il s'agit de chaussures. 

 


- Tu as choisi le t-shirt Jacot, qu’est ce qui te plait chez lui?

 

Je trouve le t-shirt Jacot très cool car il me rappelle ce que je portais petite justement, la touche Marine :) 

Hâte de le porter sous un gros pull en faisant dépasser le col, ou avec un pantalon en lin et des sandales.



- Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour la suite ?
Où peut-on retrouver ton travail ?

 

Que la galerie continue de bien se porter. Et des vacances aussi! 

 
112 Boundary Road 
NW80RH London 
@marine_edith_crosta 
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